The facts speak for themselves:
- Between August 2024 and July 2025, at least 878 journalists were targeted under the interim government — a staggering increase of around 230% compared to the prior year.
- During that same period, 195 criminal cases were filed against journalists — an increase of 558% compared to the previous year.
- At least 167 journalists were stripped of their accreditation, denying them access to official proceedings and effectively excluding them from the public sphere.
- Between August 2024 and July 2025, 496 journalists faced harassment, with 266 journalists named as accused in murder-related cases linked to the July upheaval; and at least 3 journalists were killed on duty.
- From August 2024 to March 2025, at least 398 attacks/harassment incidents against journalists were recorded in that eight-month span.
These data and observations are not simply numbers — they reflect a terrifying reality for those whose profession is to report the truth, hold power accountable, and inform the public.
JMBF particularly highlights the heightened risks faced by women journalists, including journalist Farzana Rupa, who has been arrested and imprisoned for the last 14 months under seven false and fabricated murder charges by the current interim government. Although she is physically severely ill, the government has neither released her on bail nor ensured her proper medical treatment.
Family members of Farzana Rupa fear she might be killed in jail through government negligence or deliberate denial of treatment, as has reportedly happened to many detained Bangladesh Awami League leaders and supporters who died in custody without medical care.
JMBF believes that women journalists not only endure the general climate of fear and repression but also face gender-specific threats, harassment, and discrimination. When women journalists are silenced, we lose not only critical voices but also the vital perspectives they bring to public life.
The interim government’s rhetoric has repeatedly promised the revival of democratic norms and the protection of fundamental rights, yet its actions betray a very different trajectory. The revocation of accreditation, arbitrary legal actions, threats of violence, denial of bail, and erasure of access — these measures create an atmosphere of chilling self-censorship and undermine the very premise of a free and independent media.
Therefore, JMBF calls on the interim government of Bangladesh to:
- Immediately drop all criminal cases filed against journalists, including journalist Farzana Rupa, that stem solely from their professional work, including those under repressive laws such as the Penal Code, Anti-Terrorism Act, Special Powers Act, and Cyber Security Act.
- Restore the accreditations of all journalists unjustly excluded from reporting official proceedings, and ensure access to information and public events without discrimination.
- Undertake prompt, transparent, and independent investigations into attacks, harassment, and murders of media workers — and ensure that perpetrators are brought to justice and victims and their families are afforded redress.
- Repeal or substantially reform laws and regulatory frameworks that facilitate arbitrary detention, prosecution, denial of bail, or accreditation revocation of journalists — so that media can function freely, safely, and independently.
- Ensure special protections for women journalists, including safeguards against gender-based harassment, access to legal support, and avenues for redress when targeted.
- Invite and cooperate with independent international human rights and press freedom monitoring bodies to review and publicly report on the state of media freedom in Bangladesh.
On this International Day to End Impunity for Crimes Against Journalists, JMBF reaffirms that no society can be free if its journalists are silenced with impunity.
The continued persecution of media workers in Bangladesh signals not only a failure of governance but a betrayal of the principles of an open and democratic society.
JMBF urges the global community, regional bodies, and friends of Bangladesh in the European Union and beyond to raise their voices in solidarity with the journalists of Bangladesh — who daily risk much to deliver truth to the public.
JusticeMakers Bangladesh in France (JMBF) remains committed to supporting independent journalism, gender equity in media, and accountability in Bangladesh.
JMBF stands with all journalists demanding the right to report without fear and calls for an immediate end to impunity.
Thank you.
Déclaration du JMBF à l’occasion de la 11e Journée internationale pour mettre fin à l’impunité des crimes commis contre les journalistes
Paris, France ; 2 novembre 2025 : À l’occasion de la 11e Journée internationale pour mettre fin à l’impunité des crimes commis contre les journalistes, JusticeMakers Bangladesh en France (JMBF) appelle solennellement le gouvernement intérimaire du Bangladesh, dirigé par le lauréat du prix Nobel de la paix, à mettre immédiatement fin à l’assaut systématique contre la liberté de la presse et la sécurité des journalistes dans le pays.
Le JMBF exprime sa profonde inquiétude face à la répression implacable menée contre les journalistes, les travailleurs des médias et en particulier les femmes journalistes, sous l’actuelle administration intérimaire du Bangladesh.
Bien que ce gouvernement ait annoncé la création d’une Commission de réforme des médias censée protéger les droits des journalistes — véritables gardiens du discours démocratique —, les institutions de l’État sont utilisées pour intimider, harceler, poursuivre et faire taire les voix indépendantes.
Les faits parlent d’eux-mêmes :
- Entre août 2024 et juillet 2025, au moins 878 journalistes ont été pris pour cibles par le gouvernement intérimaire — une hausse stupéfiante de 230 % par rapport à l’année précédente.
- Au cours de la même période, 195 affaires pénales ont été engagées contre des journalistes — soit une augmentation de 558 %.
- Au moins 167 journalistes ont été privés de leur accréditation, les empêchant d’accéder aux procédures officielles et les excluant ainsi de la sphère publique.
- Entre août 2024 et juillet 2025, 496 journalistes ont subi des actes de harcèlement, 266 ont été accusés à tort dans des affaires de meurtre liées aux événements de juillet, et au moins 3 journalistes ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions.
- D’août 2024 à mars 2025, au moins 398 cas d’attaques ou de harcèlement contre des journalistes ont été recensés sur une période de huit mois.
Ces données ne sont pas de simples chiffres : elles reflètent une réalité terrifiante pour celles et ceux dont la profession consiste à dire la vérité, à demander des comptes au pouvoir et à informer le public.
Le JMBF estime que les femmes journalistes subissent non seulement un climat général de peur et de répression, mais aussi des menaces et violences spécifiques liées au genre.
Lorsque les femmes journalistes sont réduites au silence, ce ne sont pas seulement des voix critiques qui disparaissent, mais aussi une perspective essentielle à la vie démocratique.
Les promesses du gouvernement intérimaire de restaurer les normes démocratiques et de protéger les droits fondamentaux sont contredites par ses actes : révocation d’accréditations, poursuites arbitraires, menaces, refus de libération sous caution et restrictions d’accès.
Ces pratiques créent un climat d’autocensure et sapent les fondements mêmes d’une presse libre et indépendante.
Ainsi, le JMBF appelle le gouvernement intérimaire du Bangladesh à :
Abandonner immédiatement toutes les poursuites engagées contre les journalistes, y compris contre Farzana Rupa, lorsqu’elles sont liées uniquement à leurs activités professionnelles, notamment celles fondées sur le Code pénal, la Loi antiterroriste, la Loi sur les pouvoirs spéciaux et la Loi sur la cybersécurité.
Rétablir les accréditations de tous les journalistes exclus injustement des procédures officielles et garantir un accès non discriminatoire à l’information et aux événements publics.
Mener des enquêtes indépendantes, transparentes et rapides sur les attaques, harcèlements et assassinats de journalistes, et traduire les responsables en justice.
Abroger ou réformer profondément les lois qui facilitent la détention arbitraire, les poursuites abusives, le refus de libération sous caution ou la révocation d’accréditation, afin de permettre aux médias de fonctionner librement et en toute sécurité.
Mettre en place des protections spécifiques pour les femmes journalistes, y compris des mécanismes de lutte contre le harcèlement, un accès à l’assistance juridique et des voies de recours efficaces.
Inviter et coopérer avec les instances internationales indépendantes de défense des droits humains et de la liberté de la presse pour évaluer et publier un rapport sur la situation de la liberté des médias au Bangladesh.
En cette Journée internationale pour mettre fin à l’impunité des crimes commis contre les journalistes, le JMBF réaffirme qu’aucune société ne peut être libre si ses journalistes sont réduits au silence en toute impunité.
La persécution continue des professionnels des médias au Bangladesh représente non seulement un échec de gouvernance, mais aussi une trahison des principes d’une société ouverte et démocratique.
Le JMBF appelle la communauté internationale, les organisations régionales et les amis du Bangladesh au sein de l’Union européenne et au-delà à se mobiliser en solidarité avec les journalistes bangladais, qui risquent chaque jour leur sécurité pour faire connaître la vérité au public.
JusticeMakers Bangladesh en France (JMBF) reste fermement engagé à défendre le journalisme indépendant, l’égalité des genres dans les médias et la reddition de comptes au Bangladesh.
Le JMBF se tient aux côtés de tous les journalistes qui revendiquent le droit d’informer sans crainte et appelle à mettre immédiatement fin à l’impunité.
Merci
Avocat Shahanur Islam
Président-fondateur
JusticeMakers Bangladesh en France (JMBF)
180 Boulevard Haussmann, 75008 Paris, France
Email : shahanur.islam@jmbf.org | Site web : www.jmbf.org
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