- An immediate investigation by the Bangladeshi government into this incident and guaranteed protection for Arohi and Ritu;
- The international community, including governments and human rights bodies, to raise their voices against the ongoing persecution of LGBTQ+ individuals in Bangladesh;
- Local civil society and media to end the silence and stand in active solidarity with all those persecuted for their identity and love.
Communiqué de presse : JMBF condamne fermement la remise de deux adolescentes lesbiennes à la police à Chandpur, Bangladesh
Cet acte inhumain, alimenté par une homophobie enracinée et un fondamentalisme religieux, constitue une grave violation des droits humains fondamentaux, de la liberté individuelle et de la dignité humaine. Il met en lumière la vulnérabilité alarmante des minorités sexuelles au Bangladesh, en particulier les jeunes personnes LGBTQ+, qui continuent de faire face à des violences systémiques, à l’exclusion sociale et à une négligence institutionnelle.
Selon des sources fiables, Arohi et Ritu se sont rencontrées via TikTok plus tôt cette année et ont développé une relation romantique consentie. Elles ont ensuite exprimé leur engagement mutuel et tenté de vivre ensemble. Au lieu de recevoir protection ou soutien, elles ont été criminalisées, stigmatisées et soumises à des abus institutionnels.
« Nous assistons aux conséquences tragiques de l’inaction de l’État et des préjugés sociaux », a déclaré Robert Simon, militant français renommé pour les droits LGBT et conseiller principal de JMBF.« L’amour n’est pas un crime. Ce qui est criminel, c’est le silence des institutions et la complicité de l’État lorsque des jeunes sont persécutés pour leur identité. Le Bangladesh doit choisir entre la répression et les droits humains. »
Autre sujet de vive préoccupation : le risque d’abus supplémentaires, maintenant que les jeunes filles ont été rendues à leurs familles par la police le 27 avril. JMBF craint qu’elles ne soient soumises à des traitements psychiatriques forcés, à un mariage hétérosexuel imposé, voire à un « viol correctif » — une forme abominable et criminelle de violence sexuelle prétendument destinée à « guérir » l’homosexualité.
« Renvoyer ces filles dans l’environnement même qui les a trahies n’est pas un acte de justice — c’est de la complicité », a déclaré Me Shahanur Islam, président fondateur de JMBF et avocat bangladais engagé pour les droits humains.« Cet incident n’est pas isolé. Il s’inscrit dans un schéma systémique de violences, de négligences et d’abandon juridique des personnes LGBTQ+ dans notre pays. L’État doit agir — par des réformes légales, une sensibilisation des forces de l’ordre et des services de protection — ou il aura du sang sur les mains. »
JMBF souligne que cette affaire reflète un échec institutionnel plus large et une intolérance sociétale généralisée. En l’absence de protections juridiques, de sensibilisation et d’espaces sûrs, les jeunes LGBTQ+ au Bangladesh — en particulier les femmes lesbiennes et bisexuelles — demeurent exposé·es à la coercition, aux traumatismes et à des violences potentiellement mortelles.
JusticeMakers Bangladesh en France appelle à :
Une enquête immédiate par le gouvernement bangladais sur cet incident, ainsi qu’à la garantie de protection pour Arohi et Ritu ;
Une mobilisation de la communauté internationale, y compris des gouvernements et des instances de défense des droits humains, contre la persécution continue des personnes LGBTQ+ au Bangladesh ;
Une prise de position claire des médias locaux et de la société civile pour briser le silence et se solidariser activement avec toutes les personnes persécutées pour leur identité et leur amour.
En tant qu’organisation dédiée à la justice, la dignité et l’égalité, JusticeMakers Bangladesh en France affirme son soutien indéfectible à Arohi et Ritu — ainsi qu’à chaque personne LGBTQ+ au Bangladesh qui ose aimer et vivre malgré la peur et l’oppression.
Fait en bref (selon les informations reçues de sources fiables de JMBF et les médias bangladais) :
Deux adolescentes remises à la police au Bangladesh en raison de leur relation amoureuse entre personnes de même sexe
Dans la matinée du samedi 26 avril, deux adolescentes engagées dans une relation amoureuse entre personnes de même sexe ont été remises à la police de Faridganj, à Chandpur, au Bangladesh, apparemment sous la pression de groupes islamistes fondamentalistes locaux. Les deux jeunes filles, issues de minorités sexuelles, ont été accusées d’homosexualité — une accusation non reconnue légalement au Bangladesh, mais qui reste fortement stigmatisée socialement.
Selon des sources, les deux adolescentes viennent de milieux religieux différents. Arohi, 19 ans, est une jeune fille hindoue originaire de Kotalipara, à Gopalganj, tandis que Ritu, 17 ans, est musulmane, originaire de Faridganj, à Chandpur. Elles se sont rencontrées sur TikTok en janvier 2025 et ont rapidement développé une relation sentimentale, se rendant fréquemment visite.
Le 17 avril, Ritu s’est rendue chez Arohi à Gopalganj. Une semaine plus tard, le 25 avril, elle a emmené Arohi chez elle à Chandpur. Le couple a déclaré s’être marié par amour mutuel, bien qu’aucun document légal ne vienne confirmer cette union.
« Nous n’avons pas agi sur un coup de tête », auraient-elles déclaré aux autorités. « Cette relation repose sur une profonde affection mutuelle et un engagement sincère. »
Cependant, une fois leur relation révélée, la famille de Ritu — sous la pression de figures religieuses conservatrices locales — a remis les deux jeunes filles à la police le 26 avril.
Le dimanche 27 avril, la police de Faridganj les a rendues à leurs familles respectives et a émis un avertissement à l’intention des tuteurs pour éviter la répétition de tels "incidents".
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